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Patrice Énard Day

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'Patrice Énard was a French filmmaker, born on September 17, 1945 in Bordeaux, and deceased on June 1, 2008 in Paris. He was also a researcher/iconographer, theorist and film critic.

'An avid patron of Henri Langlois’ Cinémathèque Française, Énard developed a particular appreciation for Russian cinema — especially the work of Dziga Vertov — the Lumière school and the French New Wave. Those influences led him to conceive of an activist, subversive and deeply political form of cinema. Following studies at the Conservatoire Libre du Cinéma Français, he directed some industrial films and news reports on motocross. He completed his military service with the Cinéma des Armées in Baden-Baden.

'Énard made his first short films in the mid-1960s. From the outset, his provocative style, stripped of all psychology, attests to the fact that he was part of the generation that launched the French protests of May ‘68. Invested in the dialectic of disobedience, his films constantly question their immersion in the ideological context of the time, in order to better escape it. It was as if the genetic codes of that artistic movement were programming the concept of a permanent on-screen revolution.

'The filmmaker’s work was widely distributed within those circles, as well as in traditional movie theaters that were more open to innovation at the time. The numerous film festivals that had sprung up across Europe and North America also welcomed his films. In 1972, Patrice Énard was honored by the city of Belfort, and Joris Ivens presented him with the Grand Prize at the Hyères International Festival of Young Cinema in 1982.

'Like all pioneers, Énard often traveled with his films to discuss them with audiences. He encouraged viewers to rely on their own strength and to take power by way of the movie camera. He liked to say, "There are no more filmmakers than films. That's why the cinema exists." ("Why Do You Make Films?" Liberation, special edition, 1987).

'His name is sometimes associated with collectives like Ciné-Golem (with Philipe Bordier), which programmed a radically different form of cinema in the early years of the Sigma Festival in Bordeaux; Cinéma Différent (with Marcel Mazé); and the Independent Filmmakers Cooperative in Paris (with Patrice Kirchhofer). Yet, his career as a filmmaker advanced in opposition to all of those cliques. He rejected the systems and labels of all the trends and artistic movements he rubbed shoulders with — the counterculture, young filmmakers, avant-garde, experimental, etc. In fact, he was all of those things — simultaneously or in turn — but as someone who treasured freedom above all things, he preferred autonomy and continued to produce his films himself.

'Énard’s cinematic expression evolved toward a fundamentally analytical and experimental form of cinema. Driven by his increasingly personal reflections, he developed his own language and perfected it through the prism of an atypical, radical esthetic. His discoveries and inventiveness were often a source of formal inspiration for commercials and music videos. His later films could be described as a form of cinema-poetry. He raised the bar higher and higher.

'His deepest desire was always to incite curiosity, to elicit knowledge by way of the big picture. But as time went by, his field of action extended beyond the silver screen, devoting himself to the creation of a network of cinema bookstores (in Paris, Lyon, Bordeaux, Montpellier). One notable example is the legendary bookstore Cinédoc, in Paris’ 9th arrondissement, which Énard crammed full of movie posters, photographs, magazines and books for its opening, to the great delight of cinephiles everywhere and his two bearded partners.

'Beginning as a researcher/iconographer and special film consultant for Ciné Choc, Fascination, Polar, Cinématographe and Star System, from March 1975 on, Énard served as journalist and editor on several film magazines, including Sex Stars System, Star System, Ciné Eros Star, Ciné Girl, Star Ciné Vidéo, Ciné-Films, Erostory Film. His work as a journalist also testifies to his predilection for the most extreme cinematic forms, from 1970 to ‘80. For example, he applauded the rise of eroticism and the birth of pornography and gore. He shed light on those genres in magazines such as Sex Stars System and Ciné Eros Stars. Interviews by Jacques Rig, one of his pseudonyms, became famous. His critical approach would lead those popular rags, pummeled by censorship, to become cult favorites.'-- Collectif Jeune Cinema



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Stills






















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Further

Patrice Énard @ IMDb
Association Patrice Enard
Patrice Énard @ Collectif Jeune Cinema
'Cinq films de Patrice Énard'
Association Patrice Énard Presents ...
'Le Pornographe'
Buy Patrice Énard's complete works on DVD here


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HOMMAGE A PATRICE ÉNARD





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Le cinéma de Patrice Énard : Pour voir en soi et pour d'autres
from Association Démocraties Nouvelles




Maître de l'éducation du regard, Patrice pouvait conduire une automobile très vite. Il anticipait les courbes, les virages, les ralentissements et en avait le montage mental très élaboré, ce qui, sur des circuits de passionnés, l'amenait à surpasser ses concurrents malgré une voiture de cylindrée moindre. Il n'était pas au service d'une « bande passante », il construisait les meilleures trajectoires dans la suite imposée de chaque circuit. 12 08 14 09

Ce qu'il se figurait des enchaînements n'était pas la simple copie reproductive des configurations de la piste. L'aléa d'un retardataire pouvait ainsi être intégré sans occasionner une gêne, tout au plus une péripétie complémentaire à cette construction des trajectoires. Ce qui laisse apparaître la déambulation cosmographique de Guy Debord comme une pratique insuffisante pour transformer les anciens habitus : cette éthique du filmage-montage, qu'a initialisée Jean-Luc Godard, constatant l'aboutissement nihiliste de la « dérive situationniste », s'est clairement proposée, avec Patrice, d'amener la théorie de la dérive à l'élaboration critique du sens dérivé.

C'est le phénofilm qui nous inscrit dans la suite attendue du plan actuel et nous restons ''en plan'' quant à la jouissance des événements imagés du génofilm. En effet d'obéir à la suite ''logique'' du visible écrase le fourmillement de l'observable au profit de ce que nous reconnaissons, c'est dire ce que nous croyons connaître, victimes de l'empathie familialiste des concessions alimentaires, des chantages claniques, des soumissions de classes.

Parti de la déconstruction, notamment, de l'impression de réalité, Patrice Enard, à l'instar du grand poète Paul Celan, travaille sur la suite attendue, c'est dire qu'il questionne les séries et par là nous éveille sur le contretype, le plagiat mimétique, dont Lacan, réouvrant l'apport de Jean Piaget et, périmant la conception catholique du mensonge comme péché, a signifié que le faire « semblant », outre qu'il est un fait de « l'inscription du sujet dans la chaîne des signifiants », ne se confond avec le fait de se donner en spectacle ou ne prendre de l'autre que son « spectaculaire ». La scène du très long baiser, dans Différences et répétitions I (1970), nous impliquait à voir, par les subtiles variations de vêture de la si prégnante Michèle, que le furieux plaisir d'embrasser, vécu par le plus grand nombre, peut se stéréotyper en « passion triste » et combien cette émotion « cuirassée », recouvrant toutes autres perceptions comme un petit tsunami mental, peut nous dérober la connaissance multilatérale des plans de cette scène surinvestie. Ce surinvestissement, captation petite bourgeoise marchande d'un commerce affectif, devient lui aussi mensonger et par là privatif d'une liberté supérieure, qui serait celle d'intégrer les déterminants sociaux à notre réduite intrigue amoureuse, un peu ridicule – qui prête à sourire – mesurée aux affrontements de notre espèce.

L'intrigance est donc, à la façon de Krishnamurti concernant la peur psychologique invalidante à chaque instant, faite de « conditionnements » qui réduisent notre champ vital à des répétitions banales et appauvries. Patrice Enard, filmant la dépendance humaine – qui nous prive d'approfondir notre vie et celle des autres protagonistes du film de la vie – par sa monstration discrète et persuasive et non par une dénotation stérile – cette « dénonciation » qui braque le surmoi par son côté « moraline », selon l'expression nietzschéenne –, nous restitue une capacité de résistance psychique et sociologique, defaçontellement plus sympathiqueque les démonstratifs savants del'Homme. 12 08 14 07

Patrice nous montre les gestes de tous les jours que nous faisons sans savourer la chance que nous avons de pouvoir les exécuter pleinement, car nous sommes petits-impérialistes jusque dans ce mépris suffisant. 13 11 03 11

Les gestes du parler, si quotidiennement banalisés, avaient-ils été montrés aussi justement que dans La Parole en deux (1973) au point de faire saillir ce fait que les passages à l'acte, dans nos vies, sont plus souvent empiriques que pratiques, c'est-dire éclairés de théorisations scientifiques : si le peuple était révolutionnaire sans avoir à pratiquer la théorie révolutionnaire, cela se constaterait jour àprès jour ; au lieu de cela un populisme couvrant les addictions consuméristes du peuple s'insinue dans les conventions conseillistes qui s'étaient embryonnées pour dépasser le style de vie capitaliste. Il y a donc lieu de briser les noeuds fantasmatiques des conceptions du peuple qui éloignent ces addictifs et ces ignorants de la théorie marxiste, réactualisée par l'éthique polyhumaniste distributive ou communielle. 14 01 04 08

Si le passant semble représenter les positions et les trajectoires, son éthique reste connotativement disposée au fatalisme : « tout passe tout casse tout lasse ». Et lors de la passation des pouvoirs sociaux, les anciennes alliances ne passeront pas si facilement au second plan sous l'effet de l'arrivée des nouvelles : la passation politique libérale adore passer du même ambiguïsé en nouveau. Ainsi l'implication floutée d'un passant dans le procès situationnel laisse l'éventualité de réponses nihilistes, je-m'enfoutistes, « après moi le déluge ». 12 08 16 13

Le cinéma conservateur a fait intrigue d'occulter les mobiles du passage d'un plan à un autre. Effet Aristote, le deuxième plan doit désavouer le plan antérieur au précédent pour assurer la continuation de l'impression de réalité instantanée : c'est le syllogisme du tiers plan exclu. C'est cela la proposition cochonne du cinéma capitaliste.

Le passant (à l'acte) dans le plan (situationnel ou filmique) dépend de la carte figurant l'action possible. Chacun ignorant en son dessein de plan la configuration générale, formée de tous les desseins particuliers, il y a lieu en quelque sorte de chamaniser dans les psychismes de tous les figurants sans se limiter à leurs déclarations ; car pour se rendre à l'endroit où ça va se passer (l'événement ou la scène) s'y diriger suppose qu'il y ait figuration du plan de départ et du plan d'arrivée, ce qui n'est pas l'apanage de lignes d'erre cosmographiques : le passant à l'acte ( le passant au tableau scolaire par exemple) qui ne se figure pas les soldes intermédiaires de gestion de ses actes(« actomes » d'Abraham Moles) ne peut établir la balance entre leurs coûts et leurs bénéfices. Ce qui enrichit d'un calcul distributif l'infinitif de Fernand Deligny. La possibilité de la dépense, de la préservation d'une friche comportementale aléatoire où puisse naître une pratique de création, n'est pas assimilable par la classe bourgeoise (grande, moyenne ou petite), car elle l'a pour sa part réduite au luxe (voire à la luxure), qui n'est qu'un calcul additif, ou multiplicatif, c'est-à-dire cumulatif .

Patrice Enard est parvenu à une image vidée du fouillis phénoménologique de l'intentionnalité car il pratiquait une décantation de l'interfilm, en entendant pratiquement les conseils des proches, les suggestions des personnes filmées ou présentes sur le tournage. D'où le nombre limité des éléments de l'image. Les enseignements de Marey, de Méliès, des frères Lumière, notamment, sont ''résumés'' elliptiquement à l'intérieur des scènes.

Les poses instiguées pour commercer la mode (vestimentaire, dans les journaux, les défilés de mode) est décomposée en postures qui semblent rémanées de la grande peinture classique, pour la beauté de leurs gestes. Un ''gester'' qui s'abandonne, non réfléchi, insolite, surgit paisiblement, d'être sans intrigue consciente. 13 12 31 07

Les collures entre les plans filmiques sont signalées par moments, qui signifient le dépassement du vieux raccolage intéressé ; elles mettent en garde sur ce qui advient dans les habitus comme zapping de la subjectivation susceptible, exacerbée par les ondes électromagnétiques et la malbouffe – ce qui dans notre vie alimentaire se propose sur le marché spéculatif comme faux fruits, faux légumes, ces aliments qui n'ont plus la teneur nourricière et plus grave encore qui n'ont plus la saveur élémentaire procurant du plaisir.

Car ce cinéaste crée des images pour des spectateurs qu'il aurait voulu pourvoir d'un regard nouveau sur le monde à la fois que pour des spectateurs qui ne sont pas encore nés et à qui il prodigue déjà des soins attentifs afin qu'ils ne s'aveuglent de pauvres certitudes sans intrépidité . 13 12 31 08

Ces opérations de surtensions synaptiques fomentent, dans la subjectivité spectatrice, une tempête intérieure imperceptible à court terme, indéniable au fil des ans, qui ne peut se traverser sans aides transférentielles d'autres subjectivités ayant elles-mêmes affronté volontairement, en les analysant, leurs propres révolutions intérieures : ce sont les figurants du film qui métonymisent ces pôles analytiques dans la vie du spectateur. 13 11 11 09

Si je cesse de croire avoir à communiquer mon rôle pour influencer le rôle du voisin, je peux alors commencer d'enquêter sur nos gestes et donc en rectifier les « faicts » (latin:factum). Où le faire de l'Acteur classique transcendait les gestes, le figurant polyhumaniste hypallagise, litotise, chiasmise, hyperbatise, paronomise, hyperbolise, oxymorise, etc, des pensées de gestes, des sentis de faits, des faire de pensées.

Jusqu'à cette pratique matérialiste sensible divisémiste des cas de figure de style de vie et de mort nous restions dans la dépendance des anciennes conceptions qui voulaient prévoir « le Sort », la « Destinée » de l'analysant et questionnaient géomantiquement un clavier métaphorique de Signifiants Vedettes. Ils n'enquêtaient pas sur les figures concrètes qui les faisaient se figurer qu'un sort existe, qu'une destinée préexiste à chaque figurant des styles possibles, effectifs.

Si la série connote la reproduction d'un type, alors que des séries de diversités existent néanmoins, la multiplicité évoque des plissements hétérogènes, or le monohumanisme de « l'ondoyant et divers » (Montaigne) ne parvient pas à en distinguer les plis, c'est dire à les ''transcrire'' cénesthésiquement. On associe le pli au Baroque, qui est l'Esthétique de la Contre-Réforme, il faut donc attendre la mutation épistémologique Einsteinienne pour que le plissement multiple sorte de ce rôle retardateur, implicateur obsédant et complicateur désavouant de nouages des sens figurés, virtualités sans avancée effective.

Le capitalisme, au stade hyperfétichiste, maintient érotisé pathologiquement la question de la transmission, de la volonté de réguler les destinées. 12 08 17 22

La panique induite par la fausse prophétie obsessionnelle – la hantise d'être ethniquement exterminé cause épidémique de la reproduction exponentielle de l'espèce humaine, mutée viralement en devoir de mémoire reproducteur de la structure du traumatisme historique sous ses dénégations substitutives – ne sort pas du pouvoir addictif au stress du marché et de son calcul pervers. Le souffle n'est pas dé-nervé (dépsychisé) ou destressé comme le réalise Pourvoir (1981) de Patrice Enard. 12 09 06 15



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8 of Patrice Énard's 13 films

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Parcours (1968, 10 minutes)
'La folie du protagoniste capte l’œil de la caméra et l’entraîne dans son sillage. Ivre de liberté, celui-ci dessine une trajectoire inédite : la sienne. Elle n’est autre que le reflet de son scénario intérieur, à mi-chemin entre fantasme et réalité.'-- democraties-nouvelles.org



Excerpt



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Différences et répétitions I (1970, 20 minutes)
'Le film interroge le spectateur sur sa dépendance au cinéma dominant. Il l’invite à démonter les mécanismes du système pour accéder à une compréhension à la fois différente et infinie des images et des sons.'-- cjcinema.org



Excerpt



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Différences et répétitions II (1971, 17 minutes)
'Le son est entré en rébellion avec l’image. Il y a de l’infilmable dans ce qui est montré. Le film soulève une série d’interrogations sur des questions cinématographiques fondamentales – comment, pour qui, pour quoi filmer, qu’est-ce que le cinéma?'-- CJC



Excerpt



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Différences et Répétitions III (1971, 17 minutes)
'Patrice Enard a mis un pluriel au titre de Gilles Deleuze. Car seul le cinéma pouvait réaliser – au sens de rendre réel – ce lien si étroit qui lie le même à l’autre. Le film est un fleuve d’images avec une bande-son de bruits d’eau. Emportées par les flots, les trajectoires se croisent et se décroisent, échappant à tout scénario. Les protagonistes pourraient être remplacés par d’autres puisqu’ils ne sont que les singuliers figurants de situations répétitives.'-- Le Nouveau Latina



Excerpt



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Le Cinéma en Deux, (1972, 7 minutes)
'Claude Chabrol, très ouvert et intrigué par ce curieux gauchiste, chevelu en catogan et tout de noir vêtu, défie Patrice Enard : comment va-t-il pouvoir tirer parti du tournage de son « Docteur Popaul » ? Invité à porter sa caméra 16 de cinéaste différent sur le film, Patrice Énard, tout en jouant les figurants dans les scènes de cimetière, regarde autrement « l’autre » cinéma en train de se faire. Et il le défait. C’est sans doute là le premier making off, avec deux f, de l’histoire du cinéma!'-- Le Nouveau Latina



Excerpt



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La Parole en Deux, (1972, 12 minutes)
'La mise en scène de la parole à l’écran est le sujet du film. Seul le premier plan est synchrone. Tout ce qui suit est une exploration systématique de la production d’un discours à l’écran. Pour unifier cela et pointer les questions de la prise de parole, il fallait un message politique fort, militant. L’un des deux groupes maoïstes de Bordeaux, celui des théoriciens non rattachés au Parti Communiste, se prête avec talent à ce difficile exercice de style.'-- Le Nouveau Latina



Excerpt



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La Vie en Deux, (1980, 15 minutes)
'Erica Blanc, ou Erica White, ou encore Erica Bianchi possède déjà une filmographie européenne lorsqu’elle rencontre Patrice Énard. C’est l’une des reines de la série B. Elle rédige le texte du film où elle rejoue avec distance et humour sa fameuse « carrière », sa « vie de pellicule ». Au besoin, elle n’hésite pas à réendosser les costumes de ses rôles les plus déshabillés ! Ces scènes sont émaillées de photographies de films dont elle fut l’héroïne.'-- Le Nouveau Latina



Excerpt



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POURVOIR (1981, 90 minutes)
'Le tournage a duré dix ans. Une fois dissipée la fumée des barricades, la libération sexuelle émerge – en particulier celle des femmes – et le discours freudo-marxiste prend le relais. Le bas du T-shirt de ces dames devient pour le spectateur un jeu de ligne obsessionnel qui à la fois montre et cache. Le style de Patrice Énard se radicalise en une sorte de poésie visuelle, répétitive. Cette musique pour les yeux met en valeur autant de charmantes différences qu’il y a de femmes pour se prêter à cet étrange divertissement en vert et blanc… couleur chair.'-- Le Nouveau Latina



Excerpt




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p.s. Hey. ** MyNeighbourJohnTurtorro, Hi, man! Tricks are not that tricky meaning they're good, I think. That's interesting: the dream. I do not like Winona Ryder, how did your subconscious know that? I think she's mostly a bad actor, and there are reasons why I would say I think she's not a very good person either, but I can't say why in this public place in the latter case. That's right about our film's title. We took it both because we like it and because we had this plan early on to coerce Vår into appearing in our film, but then they split, and I doubt we could have persuaded them to do it anyway given our severe budgetary restrictions, but blah blah. Oh, huh, I'm going to see Lust for Youth, and, more excitingly for me, in theory at least, Croatian Amor play on Sunday. Good and not a vast surprise that they were really good live, but that's comforting. We start hacking -- and the opposite of hacking as well -- our film into shape as soon as Zac gets back from the holiday trip he's on in the States, meaning approximately on October 8 or 9. I would guess, as do our producers, that the BBFC will not be so supportive of our film, but, really, anything can happen in the editing, so who knows. Very happy Thursday, sir! And I'm very pleased to see you! ** Jeffrey Coleman, Hi, He does seem to be. Apparently he's a very nice, personable guy. Oh, I think the interview you're talking about is the interview I used in the post, but I edited out all the interview's asides and running commentary and reaction descriptions because they irritated me. I have it on fairly high authority that he talks like a normal person, whatever a normal person would talk like, but you know what I mean. Yeah, he wrote a cool Amazon review of one of my books. 'God Jr.', I think, strangely enough. I saw the existence of that Shipley/Siratori collab. novel when I was putting together the post, and I think I saw that it can be downloaded for free, so I have it bookmarked to grab. I'll go read that Shipley essay, cool, thank you, Jeff! ** David Ehrenstein, Hi, David. Definitely skipping 'Pride'. You make it sound exactly like French posters make it look. The title of the new Araki is surprising. I'm intrigued. That's too bad about M. Keaton. I always kind of liked him, I saw that he was 'coming back', and I've been kind of rooting for him. ** Steevee, 'Amores Perros' is the only film of his I've seen, lucky me, I guess. No, I downloaded the Aphex Twin, but I'll probably get the package too the next time I'm somewhere where physical/musical objects are purchasable. ** Sypha, Hi. You don't read Siratori in the normal way. You kind of let your eyes become your ears or something. I really like reading him, but I'm very into meticulously organized noise and all that. You could be right about 'Kiss in the Dreamhouse' being the last really strong Banshees album. Super great that you bought that collection of Jean Rhys novels! And that you're liking 'Good morning, Midnight'. She's amazing. ** Etc etc etc, Hi, C! My powers, ha ha, hopefully are growing stronger. I should pay attention to them and find out. I love Herzog. I adore the way he talks and writes. I could listen to him talk forever, I think. I didn't know about that new collection. I'll look for it. His book 'Of Walking in Ice: Munich - Paris 23 November - 14 December 1974' is really great, if you haven't read it. Probably you won't get to peek at the new novel. I never show anyone anything until I think it's finished, then I show it to one or two trusted people for feedback, and then I finish it again, if need be, and then I guess I start letting it out. Showing people things in progress confuses and freaks me the fuck out. Once I made the mistake of reading from a novel-in-progress ('God Jr.) before it was finished, and the experience was so traumatic that I stopped working on it for a year. The novel is emotionally very, very straightforward. The writing in some parts is a weird combination of very plain and explosively personal and complicated, and, in other parts, it's more fiction-y and overtly complicated/poetic. So, it's weird. I can't say that the novel itself is straightforward, but its insides are trying very hard to be straightforward. Hm, hard to explain. Thank you for asking. It's chilly here too, or it's getting there. Happy Thursday! ** Scunnard, I like Bratmobile too. Like 'Awwww, Bratmobile'. Thank you for the kind offer on the Pansy Division vinyl, but, nah, I'll take a pass. One of my ex-boyfriends is on the cover of one their albums or singles or something. Hold on. 'Deflowered', album, cover here. That's him on your left. Yeah, me too, meaning most of the post-CD vinyl I bought was at shows. I'm so not a huge Gwen Stefani fan that I didn't understand your joke at all. Childish Gambino! Your collection playing is making my brain cells transude. ** Thomas Moronic, Hey! I thought you might like seeing Siratori here. Cool. You should put that collab. you did with him online, obvs. Awesome news on the breakthrough with your novel! Them's the opposite of fighting words! Yay! Consider me multiplied into a cheerleading squad with your novel's title on my jacket, whatever the title is. ** Kier, Hi! The title is from the lyrics of 'Pictures of Today/Victorial'. Here. It's the second phrase/line they sing. Such a great, great song! Oh, I procrastinated on the yes because I'm so nervous about it, but I'm going to email him and say yes today and hope I didn't wait too long. Zilch days can be nice, so yours sounds like it was okay. Mine was no great shakes either. I was home pretty much all day doing stuff, the usual stuff. I did plan/book 2/3 of Zac's and my NYC/Iceland trip, so that was an accomplishment. What else. Oh, there's yet another documentary film about the JT Leroy saga/crap being made, yikes, and I said okay to being interviewed for it, so the film crew is coming to Paris to interview me next ... Monday. That happened. I can't remember what else. Pretty low-key. Maybe today will perk up. I'll let you know And ... now ... how was your Thursday, pal? ** Damien Ark, Hi, Damien! Yeah, Siratori is kind of way out there in the best way. Very cool about the write up! Fantastic! Send it to me at this address: dcooperweb@gmail.com. I'll get it set up on the blog asap. Great, thank you so much, Damien! I'm excited to get/read/post it! ** Paul Curran, Paul! How are you? I feel like I haven't had the pleasure and honor in ages! What's up? How's writing, life, Tokyo, etc.? Do tell me everything humanly possible about Halloween in Tokyo in every respect if you feel like undertaking a Mother Theresa-like mission on my behalf, ha ha. ** Gregoryedwin, Hi, man! Oh, okay, cool, I'll look for the email from FC2. FC2! So great! That's so exciting! How are you in general, and what's going on? Are you writing something new or ... ? ** _Black_Acrylic, Hi, Ben! ** Derek McCormack, Maestro! How sweet and glorious to see you! Oh, guess what? You being here triggered a faded out memory, which is weird -- the fade, I mean -- because this only happened two days ago. I walked out the door of the building where I live to smoke, and I saw this woman who lives here and who I always notice because she has a huge dog and you're technically not supposed to have dogs here, talking to someone on the building's front steps. And I started smoking, and I thought, That voice sounds so familiar, meaning the guy she was talking with, and I looked over, and it was Giles! From 'Buffy'! And I thought about saying, 'Giles!' or something but he saw me looking at him, and he could see my eyes saying, 'Holy shit, it's Giles', and his eyes signaled me with what I felt pretty confident was a 'stay away from me' message, so I didn't say or do anything. Anyway, oh, thank you so much about my horror novella! That's so nice! I'm proud of that thing, thank you! Oh my god, 'The Haunted Barrel Works' looks so, so beautiful! That photo at the top of the entrance, or whatever it is, is, like, the most exciting thing I've seen in ages. I would kill to ride that with you. Oh, Derek, lucky, lucky you! Thank you for making my day dream. Love, me. ** Misanthrope, Here's hoping big time that she has finally come to her senses and that she has senses. Good question about how Siratori writes his fiction. He's very tight-lipped about that, as you can imagine. ** Bill, Hi. His shorter pieces are like his longer pieces, just shorter. There were links to a few of his short pieces in the 'Further' section, if you want to check them out. Nice that the Antosca is nice. I'll get that. What did Thursday hold? ** Jared, Hi, Jared! So happy you dropped by! No, god, I wish Grandieux wanted to make a film of 'Period'. That was someone's dream, and then it became my dream, and that's as far as that idea has gotten so far. No, he wants me to play a very small role in his new film that he's shooting right now. Any chance for a catch up on what's going with you? ** Okay. I will be really, really surprised if anyone reading these words has ever seen the films of Patrice Énard, or has even heard of him before because he's quite obscure even here in France. I just discovered his work and his existence a couple of weeks ago, and I was sufficiently impressed and intrigued to pass along the word to all of you guys. If you explore the post, you'll as much as I know about him. See you tomorrow.

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